Kurt Roth-Fauchère

traduit de l’anglais par DeepL
revu par Marie Madeleine Roth-Fauchère

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Traditionnellement, les sciences visent à disséquer notre monde perçu en aspects toujours plus fins, toujours plus purifiés, qui peuvent être compris dans un cadre correspondant toujours plus lisse et uniforme. La physique témoigne de la puissance de cette approche dite réductionniste. Avec ses quelques équations élégantes et essentiellement simples, elle est capable de décrire les fondements microscopiques de tous les phénomènes observés jusqu’à présent.

Étant donné nos capacités cognitives limitées – notre capacité à percevoir, à reconnaître et à comprendre –, le réductionnisme est en fait obligatoire, dans un premier temps. Et il s’est avéré être un immense succès sur le plan opérationnel. En témoigne le formidable progrès de notre culture technologique, progrès dont nous avons été les témoins au cours des dernières décennies et que nous pouvons tirer de l’histoire des siècles passés.

Cependant, malgré les grandes avancées dans certains domaines, nous semblons coincés dans d’autres, certainement dépassés par leur complexité et très très éloignés des équations simples et des cadres uniformes. À l’échelle la plus vaste et la plus visible, il s’agit du changement climatique, de sa réalité et de son évolution future, de la mondialisation, de l’économique au culturel, ou de la course aux armements contre les maladies infectieuses, du VIH au SRAS et de l’actuel COVID-19.

En effet, l’humanité se trouve peut-être à un tournant où nous reconnaissons

  1. que nous comprenons suffisamment bien les fondements microscopiques de tous les aspects de notre monde qui sont pertinents sur le plan opérationnel,
  2. que l’image macroscopique ne ressort pas facilement du microscopique mais que sa construction pose des problèmes fondamentalement nouveaux et extrêmement difficiles, et
  3. que notre survie même en tant que culture, voire en tant qu’espèce, dépend de notre compréhension de la situation dans son ensemble, de la largeur et de la profondeur de cette compréhension.

Les perspectives suivantes visent à une appréciation plus profonde de la réalité hiérarchiquement complexe, intrinsèquement liée et incroyablement dense de notre monde. Cette réalité a été créée par un déroulement autonome qui a procédé par la coévolution de la vie et de son environnement non vivant. Ce déploiement se poursuit et s’étend vers une nouvelle couche possible à travers l’évolution culturelle de l’humanité.

infection – protection [April 18, 2020] Il peut s’agir simplement de la grippe, ou d’une maladie grave comme le COVID-19. Au-delà de leur impact immédiat, ils ouvrent également une perspective profonde sur l’évolution, y compris celle de notre propre culture, et ils la font progresser.

Le défi du réductionnisme [5 avril 2020] La quête des éléments constitutifs de notre monde et de leur fonction, à quoi sert-elle ?

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