Marie Madeleine Roth-Fauchère

La maison des Ecureuils a été construite en 1978 par mon papa, Léon Fauchère.

Mon papa a travaillé dur toute sa vie, il fut même mineur à l’avancement dans les tunnels en chantier de Grande-Dixence. Avec maman, ils tenaient le magasin “Bazar du Rond-Point”. Afin de nous laisser de quoi vivre à Arolla, à ma sœur et à moi, ils ont décidé de donner vie à un autre projet… c’est ainsi que cette magnifique maison des Ecureuils est née.

Il était autodidacte et a vécu plusieurs vies en une. Son métier d’installateur sanitaire et couvreur lui a permis de faire la majeure partie de la construction seul (hormis l’électricité et le béton), y compris d’aller couper les mélèzes sur un terrain qui nous appartenait dans la forêt. Il n’aurait jamais pu effectuer tout ce travail sans la présence active de ma maman qui assurait le travail au magasin.

La maison des Ecureuils est un bijou architectural de chalet alpin.

Les murs sont en bois de mélèze massif. Je me souviens de cette maison qui a émergé du sol lentement. Je me vois enfant me promener dans les étages en construction de cette géante qu’elle était face à la petite fille que j’étais.

Lorsque le temps de donner un nom à la maison fut venu, papa nous demanda à ma sœur et à moi, quel nom, nous souhaitions lui donner. Au début, nous avions pensé la baptiser «Les rouges-gorges», puis nous avons observé une famille d’écureuils qui venaient faire du trapèze sur les poutres, la maison nous avait donné son nom.

Plus tard, j’ai reçu «Les Ecureuils» en héritage, une merveilleuse empreinte de mes parents, importante d’autant plus que mon papa nous a quittés le 4 septembre 2001.

J’ai exploité la maison à partir de 1995.

Cette maison avait été bâtie dans la perspective d’être un chalet-dortoir pour des groupes ou des individuels qui souhaitent voyager à prix raisonnable. Les hôtes prennent leurs sacs de couchage et louent la maison en gestion autonome.

A l’époque de sa construction, elle représentait un confort supérieur pour un dortoir,… le temps passant et les exigences des vacanciers étant toujours plus hautes, elle est confortable, avec toutes les nécessités, chauffage central, cuisine industrielle, wifi, mais sans luxe. Mon papa recevait 30 personnes, j’ai choisi de diminuer le nombre de places, réduisant la capacité des dortoirs à 22 personnes.

Dans les combles de la maison, il y avait 3 chambres, louées en dortoir, à l’époque.

En 2006, j’ai commencé à mettre ma «patte» dans la maison en entreprenant la rénovation de l’appartement au 1er étage dans le but d’y emménager.

La maison vit différemment au rythme des saisons.

Autrefois, durant l’été, mes parents avaient des groupes qui restaient plusieurs semaines. Les modes ont changé et j’ai dû repenser la vocation de la maison.

A partir de l’été 2013, j’ai commencé à proposer les petits-déjeuners durant la saison d’été, car la clientèle est maintenant principalement composée de personnes qui font des trekkings, Chamonix-Zermatt ou Tour du Cervin.

Petit-à-petit, mon travail de thérapeute a rejoint mon travail d’hôtesse de maison, et un autre projet a commencé à naître.

un lieu de calme, de paix, de bien-être et de bienveillance, un lieu habité, avec une belle Âme, un lieu profondément spirituel

J’ai toujours souhaité hériter de cette maison, et j’ai toujours su que j’en ferais un lieu de calme, de paix, de bien-être et de bienveillance, un lieu habité, avec une belle Âme, un lieu profondément spirituel où les personnes qui viendraient se ressourceraient dans son énergie lumineuse et dans le cadre exceptionnel d’Arolla où la nature nous entoure et nous enveloppe de sa présence.

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